C’est après une reconversion dans les métiers du paysage et avec l’envie d’entreprendre que je pars en voyage en Autriche. En poussant les portes d’un cimetière, à Vienne, je découvre les tombes paysagères. Je suis époustouflé par ces cimetières entièrement fleuris et paysagés où les familles discutent et se promènent. Où chaque tombe est différente de celle d’à côté et où des indices permettent d’imaginer les passions et métier des défunts. Le lieu est vivant et plein d’hommages. De retour en France, ces sépultures m’apparaissent comme une évidence.
Lors du décès de ma maman en 2014 j’ai moi aussi été confronté au choix d’un monument funéraire. En consultant les options à ma portée, je me suis tourné, sans grande conviction, vers un monument classique proposé par un marbrier local. Peu à peu j’ai agrémenté ce monument de jardinières composées de plantes saisonnières que je prenais goût à venir entretenir, arroser et voir pousser. Allumer une bougie, couper les fleurs fanées était devenus de petits rituels pleins de douceur et d’hommage. Ces petits gestes m’ont beaucoup aidé lors de la période du deuil.
Après avoir acquis de l’expérience dans les travaux paysagés et la connaissance des végétaux, je décide de créer « Les Jardins Funéraires » en mars 2019. Depuis, j’accompagne les familles qui le souhaitent dans leur projet de monument funéraire paysager.